Le faiseur de diables
Le faiseur de diables
An de grâce 1506.
Une série de crimes sordides dans la ville de l’illustre Jérôme Bosch et bien des peurs ressortent. Arent Saeghers, bras droit du bailli, est chargé d’enquêter, mais en s’exposant aux démons et merveilles qui flagellent le monde des hommes à travers les tableaux du peintre, ce lieutenant à la trouble personnalité risque fort de s’exposer à des périls plus intimes, et fatals, qu’il ne l’aurait cru.
À mi-chemin du roman noir et du polar historique, Le faiseur de diables nous plonge avec délectation dans un XVIe siècle humaniste et pourtant empreint de superstitions, au plus près d’un des grands artistes de cette époque et des rouages de son imaginaire.
An 402 après le Grand Enfermement, Icare est condamné. Parce qu’il a contrevenu à l’une des lois fondamentales de sa société, il devra dorénavant se heurter à tout ce que son monde avait éradiqué : la maladie, la douleur. La vieillesse, la mort.
Exilé parmi le Peuple sans Nom, ce peuple qui a recouvert de bidonvilles le vieux monde, Icare se lance dans un road-trip halluciné qui le mènera au-delà de l’océan, à la découverte de lui-même et du pire comme du meilleur de l’Homme. Un périple sans retour avec au bout, peut-être, l’idée de liberté et tout l’amour d’une enfant.
Ce récit surprenant, à mi-chemin entre la dystopie et le roman d’initiation, fait vibrer la corde sensible de son lecteur en conjuguant avec aisance le rêve et le cauchemar. La quête de vie menée par Icare est de celles qui se veulent à la fois tendres, fulgurantes et féroces, et qui résonnent encore longtemps en nous après avoir fermé la dernière page du livre.
CRITIQUES:
Mes promenades culturelles :
« Vous connaissez certainement Chloé Dubreuil si vous me suivez car ce n’est pas le premier roman dont je fais la chronique. En revanche, il s’agit de la première dystopie que je lis, écrite par ses soins.
En l’An 402 après le Grand Enfermement, Icare est condamné. Il est emmené de l’autre côté du mur et est condamné à errer parmi l’autre peuple, celui qui éprouve toutes les douleurs, les maladies, qui vit dans la misère la plus complète et dans une déchéance sans nom. Icare arrivera-t-il à se faire une place dans cette société inconnue ? Supportera-t-il de souffrir ?
Comme d’habitude, lorsque je lis un livre de Chloé, que je remercie pour sa confiance renouvelée, je ne vois pas passer les heures. Ce fut également le cas pour celui-ci.
J’aime beaucoup les dystopies et je peux vous assurer que celle-ci ne laisse pas indifférent ! Âmes sensibles s’abstenir ! Je ne regrette qu’une chose : en avoir déjà fini la lecture ! »
Elle s’appelait Eva Braun. La veille de son suicide, le 30 avril 1945,
elle épousa l’homme pour lequel elle avait tout sacrifié et devint
alors, pour quelques heures, Eva Hitler. Ce récit, écrit à la première
personne, dévoile cette incroyable destinée, inextricablement
liée à celle d’Adolf Hitler, le « Sauveur » de l’Allemagne, l’un des
personnages les plus sinistres de l’Histoire de l’humanité. Au fil des
mots, Eva se livre en toute spontanéité. Témoin privilégiée de ces
folles années de l’entre-deux-guerres, la « maîtresse maudite »
du IIIe Reich nous entraîne de son enfance aux derniers jours de
la Seconde Guerre mondiale, sans renier cet amour que l’on suit
comme un fil rouge.
« Cette histoire est la nôtre, Adolf. »
J’ai la chance que François Delpla, l’historien français spécialiste d’Hitler, ait suffisamment apprécié mon roman pour le préfacer. 🙂 Un petit plus pour mon livre qui m’a fait bien plaisir.
Chroniques parues sur mon roman…
Mélanie Courtemanche-Dancause, collaboratrice à l’Incorrect :
« Quand j’ai vu la couverture si graphique, sobre et élégante, mystérieuse et envoûtante d’un roman sur l’histoire d’Eva Braun, je n’ai pas pu résister à l’envie de le lire et je n’ai pas été déçue bien au contraire. Je trouve dommage qu’il n’est pas bénéficié d’une belle mise en avant chez les libraires… Heureusement que ce livre bénéficie d’une mise en lumière via les réseaux sociaux.
C’est la première fois que je lis une histoire à la première personne où l’auteur se met dans la peau d’Eva Braun, ce qu’elle a vu, ce qu’elle a pensé, ce qu’elle a enduré pour passer de l’ombre à la lumière non comme ces artistes qui ne rêvent que de gloire mais comme la seule, l’unique, l’irremplaçable… femme d’Hitler, la personne la plus proche de celui qui a conduit aux pires horreurs de la Seconde Guerre mondiale… Une femme de l’ombre parmi tant d’autres, maîtresse puis épouse d’Adolf Hitler le temps de quelques heures… Mais qui a su marquer l’histoire en marche de par son amour indéfectible avec l’un des dictateur, responsable du génocide de tout un peuple.
C’est très particulier et troublant de comprendre une femme qui reste une énigme, comment être l’intime d’un dictateur, comment peut-on aller jusqu’à l’épouser… Cela paraît inimaginable et pourtant Eva l’a fait. L’aspect psychologique d’Eva, sa personnalité… sont intéressants, son enfance, son désir d’indépendance, ses objectifs, ses rêves, sa force pour gravir les échelons jusqu’à devenir ce qu’elle a voulu.
Comment a-t-elle pu aimer une personne qui en plus d’avoir l’âge de son père a mis en place tout un projet machiavélique et inhumain ? La réponse est peut-être dans son enfance stricte, dans son besoin de se sentir aimé, d’être indispensable, importante…
Récit à la première personne sur Eva Braun, réminiscence de sa vie tel le journal intime qu’elle aurait pu écrire, témoignage précieux de celle qui a été la plus proche d’Hitler, lui offrant corps et âme jusqu’à le suivre dans la mort. Une lecture fascinante, très instructive, très troublante… Au point que le lecteur a l’impression de lire le journal intime d’Eva Braun écrit de sa main. »
Promenades culturelles:
« Vous me connaissez, je suis passionnée par la littérature et l’Histoire. Et par rapport à cette dernière, j’aime me documenter sur toutes les périodes ou presque, sur tous les grands personnages, sympathiques ou sulfureux. Connaître pour mieux comprendre, connaître pour pouvoir en parler, tel est mon credo.
Chloé Dubreuil touche ici à deux personnages dont l’évocation reste difficile tant ils ont marqué l’Histoire : Eva Braun, d’un côté et, par son intermédiaire, Hitler. Je me suis toujours demandé comment elle avait pu l’épouser, surtout connaissant le contexte… et j’en avais déduit qu’elle devait être comme lui. Oui, je sais, c’est assez précipité comme avis ! Mais avouez que pour se lier à un tel personnage, il faut quand même avoir des convictions, du sang-froid et des neurones en moins. Ceci dit, en lisant ce roman, je me suis aperçue qu’il y avait autre chose. L’amour a véritablement été son moteur. Elle s’est entichée de ce petit bonhomme charismatique au point de tout accepter, de tout subir. Qu’on ne s’y méprenne pas, le livre ne la fait pas passer pour une victime non plus. Elle a pleinement conscience de ce qu’elle fait. Elle raconte ceci avec la même froideur que ce qu’aura été son parcours. On découvre, par son biais, comment se comportait son amant.
J’ai aimé la façon dont Chloé Dubreuil nous présente les choses. Se mettre dans la peau d’Eva Braun n’a pas dû être évident. Je suis toujours friande des autobiographies romancées qui nous font entrer ainsi dans la vie de ces personnalités beaucoup plus facilement qu’un livre d’Histoire. Et, bien que le personnage soit rebutant au premier abord, j’ai dévoré ce roman ! »
Guerres et conflits :
« On ne connait que fort mal Eva Braun, qui croise la route d’Adolf Hitler en 1929 (le père d’Eva parle à l’époque du « clochard autrichien »…) et qui devient madame Hitler quelques heures avant de se suicider dans les ruines de la chancellerie du Reich en avril 1945. Ce livre, « reconstitution » de son journal intime, nous la présente au plus près du Führer, et donc au coeur du système national-socialiste.
Il ne s’agit donc pas stricto sensu d’un livre de recherche historique, mais comme le précise François Delpla dans sa préface, « Chloé Dubreuil, assimilant toute la documentation disponible et les plus consciencieux ouvrages d’histoire ou de fiction, se glisse dans le corps et l’esprit d’Eva Braun et lui prête des pensées invérifiables -l’essentiel de son journal et de sa correspondance ayant disparu- mais, le plus souvent, tout à fait vraisemblables ». Elle écrit donc « je » pour Eva et « tu » pour Adolf. Au fil des pages (passons sur les relations sexuelles entre les deux partenaires), elle aborde leur vie quotidienne (« Je me disais que nous aurions des enfants plus tard ») et nous croisons ainsi les grands dignitaires du parti et du régime (Goebbels, Bormann, Göring, Hess, Ribbentrop, Baldur von Schirach, etc.), mais aussi les artistes de l’époque (Greta Garbo, Breker, Leni Riefenstahl, etc.) et elle nous les présente dans un cadre presque familial, sous un jour qui n’est pas nécessairement celui des projecteurs et de la propagande. On a ainsi une vue qui semble assez réaliste par exemple des nombreux séjours au Berghof, le nid d’aigle des Alpes bavaroises, « avec ses trente pièces sur trois étages ». Le lecteur assiste aussi à la présentation par Speer des maquettes de la future capitale du Reich millénaire (avec son arc de triomphe « plus imposant que celui de Paris »), et y apprend que les dessins animés de Walt Disney comptent « parmi les oeuvres préférées » d’Hitler. Et après le début de la guerre, alors que les armées les plus formidables de l’histoire s’affrontent : « Il était tout à fait clair dans ma tête que j’allais vivre dorénavant comme si chaque jour était le dernier ». Avec cette phrase, qui marque la distinction entre l’Adolf privé et le Hitler public : « Pour le personnel du Berghof et de la chancellerie, tu étais un bon patron »…
Un livre étonnant, où la guerre est indirectement présente, lointaine. Où la réalité du régime nazi s’estompe derrière un quotidien privé souvent banal. Où, comme l’écrit François Delpla : « Pour rendre justice à ce travail littéraire, la critique devra surmonter un réflexe pavlovien, qui depuis 1945 incite à réprouver, en tout effort pour comprendre les nazis, une tentative d’humaniser le mal ». Or, « si l’on osait cette hypothèse, la concentration du blâme sur ses actes criminels n’en serait que plus accusatrice ».
Les clionautes (Claudine Garcia) :
Ce roman prend la forme d’une autobiographie qu’aurait rédigée Eva Braun peu avant son suicide avec Hitler. Elle y raconte son histoire depuis leur rencontre en 1929 alors qu’elle a 17 ans jusqu’à leur mariage la veille de leur suicide commun, le 30 Avril 1945.
On peut donc retracer toute l’histoire d’Hitler et du nazisme, à travers les yeux de cette jeune femme qui assume à maintes reprises ne pas saisir tous les enjeux de ce qu’elle entend et vit. Cela confère à ce récit un point de vue original, qui confine à la superficialité. Après les peines de coeur d’Eva qui n’arrive pas à accepter de ne pas être la préférée d’Adolf, au point de se suicider par chantage (plutôt réussi), s’ensuivent ses préocuppations cinématographiques, sportives ou ses recherches vestimentaires pour briller lors des réceptions des hauts dignitaires nazis, avec un luxe de détails assez étouffant.
Son admiration pour le grand homme est sans borne, malgré les réticences notamment de sa famille, et le peu de considération qu’il lui témoigne, la plupart du temps. Elle s’accroche à lui et on ne sait trop qui est le faire-valoir de l’autre. J’ignore si cette représentation est conforme à ce que fut Eva Braun, et il est probablement difficile de trancher au vu du manque de sources, mais l’image qu’en donne Chloé Dubreuil est celle d’une femme superficielle, qui accepte tout par amour (on aurait pu trouver l’opportunisme intéressant ; il aurait peut-être induit un peu de recul critique).
Revivre toute l’histoire nazie à travers un regard de femme-objet heureuse de l’être est doublement pénible, à mon sens. Mais, si vous recherchez un regard original et précis sur le Reich vu de l’intérieur, vous pourrez trouver votre bonheur dans ce recit. A condition peut-être de pouvoir souscrire à ces mots de la fin, dernières pensées supposées d’Eva :
« Où est le bien, où est le mal ? Nous ne sommes jamais posé la question. »
Histoire de France – Histoire du monde (Jérémy Huriaux)
« Ce roman historique vous plongera au coeur de la vie d’Eva Braun et, par conséquent, au cœur du Troisième Reich.
Son enfance, son adolescence, sa rencontre avec Adolf Hitler, son amour et sa mort pour lui. Eva Braun vous raconte tout. Vous aurez l’impression d’être au côté de la maîtresse du dictateur nazi durant toutes les étapes de sa vie.
Vous allez, également, en apprendre plus sur Hitler et les hauts dignitaires du régime. C’est d’ailleurs là le point fort de ce livre, il ne vous fera pas passer à côté des évènements de l’Allemagne durant ce second conflit mondial.
Pour le plaisir de dévorer un roman historique et pour mieux comprendre l’Histoire, c’est le livre qu’il vous faut lire ! »
Hellobook :
« Quel livre intéressant !
On sait tous qui est Eva Braun, qui deviendra la première dame du IIIème Reich. Il s’agit de l’histoire romancée d’Eva BRAUN, écrit à la première personne ce qui est très perturbant, car elle ne s’adresse pas à nous lecteur mais à Adolf. Ce qui est également perturbant, c’est que le récit est tellement réaliste ! C’est impressionnant.
En effet, l’auteure s’est beaucoup documentée, cela se ressent beaucoup sans que le récit ne devienne lourd du fait de multiples informations. Eva nous raconte ses souvenirs de vie, sans entrer dans la politique d’Hitler, et je trouve que c’est dur de s’imaginer comment elle a pu se marier avec lui en connaissance de cause. Je trouve que ce livre est « bien » pour ça, car on peut plus ou de comprendre tout en gardant à l’esprit que ce n’est pas forcément la réalité, mais une solution tout à fait plausible.
Eva Braun nous apparaît vraiment comme une femme froide sans empathie ou toute autre personne qu’Hitler. Mais parallèlement à ça, nous allons découvrir une femme au cœur sensible et très amoureuse.
Chloé DUBREUIL nous livre ici un récit exceptionnel, mêlant justement la réalité de la fiction rendant le récit fluide, complet et réaliste. De plus, elle y insère des émotions et comme le récit est à la première personne, cela n’a pas dû être simple à écrire alors bravo !
Si vous aimez l’Histoire, je vous conseille cette lectur. »
An de grâce 1348.
La guerre de Succession déchire la Bretagne et oppose le roi de France au monarque d’Angleterre. Le fléau de Dieu, cette Peste Noire qui décimera l’Europe, s’apprête à déferler. Maeve est née fille du vent, soumise à sa seule liberté, mais en ces temps chahutés par les hommes et la Providence, il ne fait pas bon s’affirmer au détriment des lois et de la religion.
Thibault De Quimerc’h, bâtard d’un seigneur breton, nommé lieutenant du bailli, reniera tout ce en quoi il croyait, tout ce devant quoi il s’était incliné par obsession de celle qu’il va devoir pourchasser.
De l’île de Sein à Paris, de Quimper à Rouen jusqu’aux confins d’un territoire que les vikings avaient nommé Vinland, le « pays des pâturages », dans l’actuel Canada, la fuite de Maeve la portera à quêter la paix et l’oubli de ses semblables. Mais quand l’amour cherche à vous confondre, il peut bouleverser bien des destinées…
“La lune était d’un bleu glacé, à ras d’écueils, comme emprise dans le givre des rochers. La sorceresse l’avait invoquée et la lune était venue, si bien venue que les habitants de l’île ne savaient plus s’ils étaient en train de tomber dans son giron ou si c’était elle qui fondait sur eux.”
L’insoumise est une grande fresque aventureuse, de ces romans qui font renaître sous nos yeux un monde oublié, malmené par la superstition, la trahison et la mort. Mais aussi par la la force de vie et la passion qui régissent ses personnages.
Chronique https://promenadesculturelles2.wordpress.com/2020/12/04/linsoumise-chloe-dubreuil/
« Forcément, en lisant la quatrième de couverture, je ne pouvais que me frotter les mains, m’installer dans mon fauteuil préféré et oublier tout ce qu’il y avait autour de moi ! Et c’est bien, par ailleurs, ce qu’il s’est passé pendant ces heures de lecture ô combien agréables ! J’ai fait un bond dans le temps, j’ai voyagé, je me suis enrichie culturellement… Le tout en n’ayant pas bougé, si ce n’est mon index qui tournait les pages.
Je suis profondément admirative de l’écriture de Chloé Dubreuil. Elle arrive à m’embarquer, quel que soit le thème, dans l’histoire qu’elle traite et j’adore lorsque cela se conjugue avec la grande Histoire. Sa plume est alerte, on a toujours envie de savoir ce qu’il y aura sur l’autre page. En voyant l’heure tourner, je me disais à chaque fois : « Encore un peu ! », redoutant le moment où il faudrait laisser Maeve vaquer à ses occupations pour retourner moi-même à mon quotidien.
Bref, je pense que vous l’aurez compris : j’ai adoré ce livre ! »
Chronique: https://leboudoirdulivre.wordpress.com/2021/04/11/linsoumise-de-chloe-dubreuil/?fbclid=IwAR0vmKipT5drRc0bL2S_7onCIFp-CBG3teFNqmYb_woQI15wwJAwRIBEMHs
« Après avoir découvert Chloé Dubreuil avec « Moi, Eva Braun », je suis ravie de découvrir son autre roman « L’insoumise » qui va m’entraîner sur les traces de l’Inquisition et de la Peste Noire mais aussi des croyances et des hérésies. J’adore le style d’écriture de l’auteur qui m’emporte avec délices dans l’histoire. Le Moyen-Age n’est pas ma période de prédilection mais j’adore découvrir l’histoire surtout quand c’est à travers des romans bien écrit fourmillants d’informations historiques.
Je pensais que ma lecture allait durer plus longtemps quand j’ai vu la police d’écriture si petite hors il n’en fut rien vu que les chapitres sont courts et l’histoire intense. Un petit bijou d’histoire !
Une histoire qui se met lentement en place, peut-être un peu trop… A presque la fin de l’histoire, j’attends toujours la rencontre de Maeve et Thibault. Malgré cela, le style de l’auteur, les descriptions et le contexte historique font qu’on tourne les pages avec avidité pour en savoir plus sur cette période sombre de l’histoire de France. On a plaisir à suivre l’exode de Maeve et la recherche de celle-ci par Thibault, on espère qu’ils finiront par se rencontrer, s’expliquer et peut-être s’aimer…
Les sujets sont nombreux : la Peste Noire, la misère, la famine, les croyances, l’Inquisition, l’hérésie, les viols, le statut de la femme, les séismes…
On prend plaisir à découvrir cette période de l’histoire, on se laisse bercer par les mots de l’auteur qui savent si bien retranscrire l’histoire de France aux lecteurs.
Un second roman, plein de promesses qui nous fait découvrir ou redécouvrir l’histoire de la France ! »
Chronique :https://hellobook323.wordpress.com/2021/04/12/linsoumise-de-chloe-dubreuil/
« Très belle découverte pour ce roman !
Je n’ai pas l’habitude de lire des romans historiques, et malgré la difficulté que j’ai pu rencontrer, j’ai énormément aimé.
Nous allons suivre Maeve et Thibault en 1348, ce qui fait que nous avons un récit où l’on peut facilement s’immerger dedans. Le vocabulaire est d’époque, j’ai appris beaucoup de mots grâce à ce roman. De plus, Chloé DUBREUIL décrit tellement bien cette époque. On se rend bien compte qu’il y a un énorme travail qui a été fourni et ce n’est qu’un bonheur à lire.
De plus, à travers son récit, elle dénonce de nombreuses choses actuelles. Un d’entre eux m’a marqué : le viol ! Et je trouve ça important, car il ne s’agit pas seulement d’un récit pour divertir, mais aussi pour sensibiliser sur certaines choses.
J’ai beaucoup aimé suivre Maeve, c’est une femme très attachante. Quant à Thibault, au début, j’ai eu du mal à m’attacher à lui, mais plus le récit passe et plus il se révèle. J’ai aimé sa sincérité. De plus, j’ai senti un changement dans le récit. Lorsque c’est Maeve au centre, le récit est plus descriptif, plus doux et quand c’est Thibault, c’est plus rythmé. Je trouve ça vraiment chouette.
Même s’il y avait de nombreux mots que je ne connaissais pas, cela ne m’a pas gêné puisque l’auteure rend fluide le récit et les évènements. Il y a aussi du suspens jusqu’à la fin ! Et j’ai adoré la fin, c’est ce que j’attendais 🙂
Si vous aimez les romans historiques ou que vous souhaitez découvrir ce genre, je vous conseille ce roman ! »
Début du roman:
Voilà un recueil écrit comme un miroir tendu à notre société, une plongée dans ce qui se murmure autour de nous, en nous aussi parfois.
Les histoires qui le composent mettent en scène des personnages tout en heurts et fragilités, bousculés par la vie, par son âpre réalité. De temps à autre, ils nous emmènent dans quelque pays lointain ou univers décalé, comme si, au fond, il n’y avait pas de frontière entre le rêve et le monde qui nous entoure.
Histoires singulières de vies ordinaires, c’est un voyage dans l’âme humaine.
Quatorze nouvelles fortes, étranges, troublantes.
Quatorze nouvelles qui ne s’oublient pas.
Extrait :
– Regarde, dit l’enfant.
Ce qu’il désigne est un tableau, l’écho d’une épiphanie d’atmosphère ; un tableau signé Vincent Van Gogh.
– Dessine-moi des soleils, ajoute l’enfant.
Une ligne d’un blanc émaillé se profile entre ses lèvres. Elle a tout l’air d’un trait qui relierait un point A à un point B (l’idée de joie à celle de bonheur), il ne faut pas la briser.
Que rétorquer ?
Comment le père pourrait-il expliquer à l’enfant que les soleils dont il parle ont tout de sphères étoilées.
Que la nuit a pris le pas sur le jour.
Que l’oppression ressentie par la vague déferlante du ciel a quelque chose de féroce et qu’il pourrait sombrer, être happé, déchiqueté par cette série de chromes et de bleus ?
La main tremble, la craie hésite. Le père devra bientôt rendre l’enfant, l’heure tourne, mais il ne se décide pas. Pourquoi l’a-t-il conduit en ce musée ? Le tableau captive le garçon. Ses yeux se plissent pour mieux contempler la toile et ses volutes nébuleuses. Elles ont quelque chose de magique pour lui. Il a le sentiment d’un astre démultiplié, comme une guerre des mondes qui roulerait ses fanes au-dessus du village tracé à gros traits hachés. Et puis il y a cet arbre, là, au ras de son regard qui semble vouloir monter vers le firmament. L’enfant en est sûr, l’arbre est prêt à s’envoler pour perforer de ses cimes le royaume des dieux.
Dans un champ de blé, un bébé vient de naître, sa mère à ses côtés, morte, une statuette de bois dans sa paume entrouverte.
Le nouveau-né est découvert, recueilli, aimé par un couple de saltimbanques.
Enfant devenu femme avec le drame de sa naissance pour obsession, Zahra part à la recherche du père, celui qui n’était pas là. Un père, devenu l’objet d’une valse entre amour et déraison ; objet d’une quête originelle nécessaire, pour une rencontre, ultime.
Tue-moi met en scène avec une écriture âpre, nuancée de poésie, l’idée de vengeance qui bouleverse tout. Toutes les lois du cœur, toutes les retenues de l’âme.
Le blog de Promenades culturelles a dit:
https://promenadesculturelles2.wordpress.com/2017/11/21/tue-moi-chloe-dubreuil/
« Chloé Dubreuil sort des sentiers battus en nous présentant ce livre, à mi-chemin entre roman noir et thriller. Nous ne sommes pas ici dans quelque chose d’historique.
Le titre peut déjà nous faire concevoir une histoire peu banale… et les gros nuages sur la couverture sont symboliques de tout ce qui peut venir obscurcir une vie, ce qui est bien le cas ici.
Lorsqu’une famille de nomades découvre dans un champ une femme morte en couches et son bébé à côté, leur instinct familial les pousse à adopter cette petite chose qui n’a rien demandé et qui commence sa vie ainsi, dans la boue. Là encore, on pourra y voir un présage. Mais comme souvent chez les enfants adoptés, la recherche de ses racines est plus forte que tout, quitte à détruire…
J’ai lu ce livre sans m’arrêter, ou à peine. On peut dire que Chloé Dubreuil sait ménager le suspense. On souffre avec la famille adoptive, avec Zahra. On veut savoir nous aussi, coûte que coûte. Je ne m’attendais pas du tout à ce dénouement, qui m’a laissé un sentiment de malaise car, sans rien dévoiler, on peut dire qu’il est peu conventionnel (ouf, heureusement !), que ce soit dans la vie réelle ou dans les habitudes que nous avons lorsque nous lisons un roman de ce type.
Tout ceci vous intrigue ? Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire… »
Début du XIIe siècle, le monde ne sera plus le même…
En Palestine, Jérusalem est tombée aux mains des croisés. Deus vult, Dieu le veut, la terre se déchaîne, une mer de sang ravage la région. C’est dans ce fracas des armes, ce tumulte des cœurs qu’Onfroi de Saissac, obscur chevalier occitan, va se voir confier une mission pareille à nulle autre : emporter dans le Midi de la France où est une Pure est née, où de Nouveaux Chrétiens espèrent apporter la lumière aux hommes le Graal parmi les graals. Mais dissimuler et protéger la Pierre de Vérité de la furie et de la convoitise des plus exaltés est un chemin semé d’embûches.
Tant de destinées vont se mêler et se confronter… Tant de personnalités vont se révéler jusqu’à se perdre parfois. Autour d’Onfroi de Saissac, la frondeuse Asseline, qui se rebelle contre sa condition de pucelle ; Raoul de Montady, prêtre et sicaire du Christ égaré dans les limbes de sa foi ; Muriette, l’enfant prodige, Élue de Dieu, agneau voué au sacrifice…
L‘Esprit du Graal est un roman à l’atmosphère épique, quête de vie et de sens dont les péripéties nous transportent d’un côté et de l’autre de la mer avec la passion de la grande et de la petite histoire. Construit comme un thriller, richement documenté, magnifié par des personnages à l’identité forte, il nous dévoile une période pleine de bouleversements : celle de la première croisade en Palestine, de l’émergence du catharisme en Occident, de la naissance des Templiers au Levant.
Chronique: « Mes promenades culturelles » – blogdelydia.canalblog.com/
« J’ai pris mon temps pour lire ce roman car je ne voulais pas risquer de passer à côté de quelque chose. Les fêtes achevées, la famille partie, l’appartement rangé, me voici donc à nouveau le nez dans les livres. Et comme vous le savez, je ne résiste jamais, faible que je suis, à l’appel du Moyen Âge. Rien que le titre est déjà un enchantement, la couverture, une évasion… Si l’on me cherche, je suis en voyage, destination le XIIe siècle, entre Jérusalem et Carcassonne. Merci de ne me déranger sous aucun prétexte !
Attention Pépite ! Et je vous assure que je pèse mes mots ! J’ai été littéralement happée par le vortex stylistique de Chloé Dubreuil qui n’a pas son pareil pour nous faire vivre des épisodes historiques ou pseudo-historiques. Âmes sensibles, vous allez vous endurcir ! Sur certains points, le monde médiéval est âpre. On ne fait pas dans la dentelle… Et quelques instants, relatés comme si on y était, font froid dans le dos. Je pense notamment à l’exécution par le pal du seigneur de Montady devant Raoul, son fils de neuf ans… J’en ai encore la chair de poule ! Ajoutons à cela le récit d’une émasculation partielle… On n’y va pas de main morte ! Mais pour compenser toute cette violence, on a aussi de beaux moments. L’instant où Asseline « devient femme » est d’une splendeur ! Bref, on tourne les pages fébrilement, on a hâte de savoir ce qui va se passer… L’atmosphère ésotérique vous prend et ne vous lâche plus !
Et ce final ! Éblouissant ! Mais dites-moi un peu, Dame Chloé, n’auriez-vous pas été conteuse ou poétesse dans l’ancien temps ? Bon, je pense que vous l’aurez compris, j’ai adoré ce texte qui ne ressemble à aucun autre. Je suis toujours surprise (dans le bon sens du terme) par les écrits de notre romancière et j’en redemande ! »
SYNOPSIS:
1099, Jérusalem. Tandis que les soldats de la première croisade investissent la ville, le chevalier Jean de Mareuil répond à l’appel d’une Voix qui va le mener dans les soubassements du Temple et lui montrer ce que sera l’avenir de l’Homme. Telle est dès lors la prophétie de l’An Mille.
Au même moment, en Occitanie, un jeune garçon, Raoul de Montady, assiste à la mort de son père, empalé vivant dans sa tombe, la bouche bridée de fer, parce que sa mère et leurs villageois pensaient leur seigneur voué à l’astre nocturne.
Sept ans plus tard, par une nuit de la Saint-Jean, alors qu’une comète balaie le ciel de Castres, Asseline, fille d’artisan, aide à donner naissance à l’enfant de sa chambrière. La fillette aux yeux d’émeraude porte sur sa chair la marque de Dieu : sept sceaux signifiant l’imminence d’un monde nouveau…
L’enfant sera l’Élue, celle qu’attendaient les Gardiens de la Pierre de Connaissance tombée du front de Lucifer, Graal parmi les graals gardé dans un temple secret aux côtés de l’Arche d’Alliance et que le chevalier Onfroi de Saissac va avoir comme mission de mettre à l’abri dans le Midi de la France. Car la terre d’Israël va être livrée au chaos, il n’y aura plus de siècle béni pour elle ; le Graal doit être préservé de la furie des hommes.
Mais l’adversité noue ses liens avec la quête d’Onfroi. Initié à la Confrérie de la Vierge, le sire de Saissac va se voir opposé dans sa mission à Hugues de Payns et ses chevaliers du Sépulcre qui espèrent après l’Arche d’Alliance. Raoul de Montady, devenu prêtre, habité par sa foi, obsédé par l’idée de mort, se fera sicaire du Christ et auxiliaire du fondateur des Templiers en Occitanie pour débusquer la menace qui pèse contre son Église.
Afin de préserver le Graal et parce qu’il doit identifier l’Élue avant de l’unir à la Pierre, Onfroi de Saissac refonde un temple caché dans les tréfonds du Pech de Bugarach. Sept nouveaux membres devront être choisis pour se préparer avec lui au jour de la confrontation avec leurs ennemis. Asseline, qui apprendra être la fille d’Onfroi, quittera définitivement sa condition de femme pour devenir un fin archer à ses côtés. D’autres compagnons s’associeront à eux et notamment le conteur Tancrède Perlesvaux, beau blondin qui réconciliera la damoiselle avec l’amour et aidera la Confrérie à retrouver l’enfant aux yeux d’émeraude.
Tous seront confrontés à la souffrance et aux durs revers de l’existence avant de se révéler dans leur quête. Mais aucun n’y risquera autant sa raison que Raoul de Montady. Et même si l’Infidèle Marie, venue avec lui d’Outre-mer, saura lui montrer que les tourments de l’âme peuvent être adoucis par les exaltations de la chair, le prêtre finira par tuer celle qui aurait pu le sauver et se détourner de ses semblables pour ne plus avoir qu’un but : détruire la Pure qui parle à l’oreille des Bons Hommes, ces Nouveaux Chrétiens auprès desquels elle aura grandi.
Roman d’aventures, L’Esprit du Graal associe avec passion petite et grande histoire et nous fait découvrir d’un œil nouveau une période pleine de bouleversements : celle de la première croisade en Palestine, de l’émergence du catharisme en Occident, de la naissance des Templiers au Levant.
PROLOGUE:
Jérusalem, juillet 1099
Je vois et je sais, Seigneur…
– Je vois et je sais, répète en bredouillant Jean de Mareuil avant de tomber à genoux.
Ses mots se répercutent d’une paroi de pierre à l’autre et la lumière surnaturelle qui l’a submergé disparaît soudain, le laissant orphelin au milieu des ténèbres.
Le chevalier s’est aventuré jusque dans la bouche de l’Enfer et ses yeux ont découvert dans le Ciel ce qui sera et il a franchi l’espace et le temps d’un seul pas. Maintenant, que la volonté de Dieu soit faite : il devra proclamer ses visions à ses pareils, ouvrir les vannes de l’apocalypse.
– Mais quand ton royaume s’instaurera-t-il, Seigneur ?
Le murmure de l’homme reste suspendu un long moment dans l’air humide avant de retomber. Le lieu semble alors se rétracter jusqu’à vouloir étouffer le chevalier en son sein.
À genoux toujours, de Mareuil serre fébrilement la bande de cuir qui ceint la soie de son épée et tend l’oreille. En dehors du trottinement des rats, le silence est obsédant. Plus de fracas ni de gémissements. Le rythme du tambour et les alléluias… Le déchaînement du ciel et de la terre… Et la marée d’hommes, de gargouilles et de monstres ; des corps d’hommes à gueule de monstres ! Et ce déluge de foutre et de sang. Jusqu’à ce que l’univers ne soit plus et que de ce néant naisse l’homme-dieu.
Jean est seul dans le bas-ventre du Temple. La torche qui l’a conduit en ces profondeurs s’est éteinte, mouchée par le souffle du Très-Haut. Il est seul, mais un regard suprême persiste en lui et celui-ci le guidera dans le dédale des galeries pour le ramener à la surface du monde, dans ces rues et sur ces places où, comme en prélude à sa prophétie, s’amassent têtes et corps. D’hommes, de femmes, de vieillards, d’enfants – arbre et graines détruits ; tous Mahométans qui ont couru, affolés et hurlant, qui ont été débusqués, traînés tels des rats hors de leur repaire.
En cette fin de onzième siècle, la croisade du Pape et de ses Barons a cueilli ses fruits : Jérusalem est tombée, l’assaut a été sans pitié. Au bout de quarante jours à peine, la cité sainte s’est rendue et les Infidèles qui la peuplaient ont été punis de leurs outrages. Tous occis, passés au fil de l’épée, parce que le jugement de Dieu, juste et admirable, veut que ce lieu reçoive le sang même de ceux dont les blasphèmes l’ont si souvent souillé.
L’on a pataugé jusqu’aux chevilles dans une rouge mélasse. Écuyers et hommes de pied, pèlerins et moines ont raflé l’argent, pillé les maisons, fendu le ventre des notables pour arracher de leurs entrailles les byzantins d’or, les bijoux et perles que ces derniers avaient avalés, croyant ainsi les sauver. Même les Juifs déicides n’ont pas été épargnés !
Et maintenant clercs et laïcs croisés prient, pleurent de joie au pied du tombeau du Christ tandis qu’au-dessus de Jérusalem, une complainte effrayante leur fait écho : le chœur des corbeaux qui voile déjà de noir la sainte cité.
Ô temps si ardemment souhaité, ô temps mémorable entre tous les temps.
Ô événement préférable à tous les événements, que les cendres de l’Islam soient répandues aux quatre vents !
De grandes fumerolles montent dans le ciel. Le cœur de quel dieu saigne ?